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Gonz’Echo part en live : Quand t’es bête de scène

  • Mag. Tramoy
  • 1 mars 2018
  • 3 min de lecture

Shaka Ponk, Le Dôme, Marseille, vendredi 9 février 2018


Shaka Ponk, Le Dôme, Marseille, vendredi 9 février 2018

Je vais pas y aller par quatre chemins, écoute.... Shaka Ponk, c'est un super show, mais je n'ai pas été transcendée musicalement parlant. Je ne sais pas vraiment pourquoi, parce que, en fait, j'adore le dernier album...

La taille de la salle était nickel, le son, ça allait, mais je ne sais pas... Peut-être cette ambiance bizarre, pas trop cool... L'armée dehors avec les famas, un me qui rabache à qui veut l’entendre dans un micro que, “comme on est à Marseille et que Marseille ça craint, qu’il y a des vols de portables, on va te fouiller comme on ne t’a jamais fouillé de toute ta vie” , les portiques à l'entrée pour compléter les fouilles au corps... je sais qu'il y a des attentats etc, mais bon... et bouquet final, des flics (?) à la sortie pour choper tous ceux qui ont une tête à voler des portables. On a d’ailleurs pu en conclure que au moins l’un de nous avait une tête à voler des portables. Peut-être aussi que c’est ce public qui ne m’a pas convenu : ce mec hyper agressif avec son look de biker défoncé ? Ou ces mecs qui se foutaient de la chanteuse avec des subtilités de gros porcs ? Ou cette nana qui crachait dans le dos sa fumée de vapoteuse au goût de pomme ou de je-ne-sais-quoi (Que ça pue ces merdes ! je préfère l’odeur des trucs qui font rire) ? Celle-là, j’ai réussi à la faire dégager... en lui pétant ma grippe intestinale dessus. J’ai quelques bons souvenirs.

Ou peut-être que c'était simplement pas ce que je cherche en concert ? Pas assez porteur musicalement ? Les seuls qui sont vraiment mis en avant, ce sont les deux chants... à part pour quelques passages assez bons, comme les “battles” batterie ou guitare (même si j'ai été frustrée, parce que du coup j'attendais la basse et plouf, que dalle !). Mais ce qui est certain, c’est qu’ils sont bons, ils font le show, ça bouge et ça bouge bien, c'est bien construit, c'est du travail de pros, visuel et sonore... En fait le truc, c'est que c'est tellement visuel que j'aurais dû me le faire en gradin alors que pour moi un concert, c'est dans la fosse, tu vois... Je vais dans la fosse pour m’imprégner de musique, pour que la musique me porte. Je pense qu'il y avait plus à voir qu'à entendre et quand t'es un peu petit, ben c'est chiant (ceci dit, j'ai fini par trouver une place où je voyais bien, mais putain ! que les gens n’étaient pas sympas, parler, passer... rien n’était simple à ce concert, tout dans la méfiance, la stupéfaction -oh ciel ! quelqu’un que je ne connais pas me parle, la gêne...). Le visuel était effectivement fabuleux, des personnages virtuels plus vrais que nature, qu’on aurait cru voir crever l’écran pour débouler sur scène, des lumières réglées comme du papier à musique, un jeu de scène hyper huilé, des musiciens très théâtraux. Du grand art !

Le son, les capacités créatives sonores de ce groupe sont indéniablement jubilatoires, mais ils ne m’ont pas donné envie d’aller participer au “circle pit”, de forcer plus que ça pour aller voir d’un peu plus près ce qu’il se passait sur scène. Et puis, je ne suis pas fan de ce côté “star” qui, à mon avis, met une distance entre le public subjugué et l’artiste, qui malgré sa présence physique dans sa toute proximité, est presque inatteigniable humainement parlant. Totem parmi les croyants. C’est rigolo, parce que j’ai appris, en préparant cet article et après avoir écrit la phrase précédente, que le groupe avait voulu créer un groupe “bouddhiste” avec un esprit métal, et que son nom pouvait signifier “prêtre du peuple ponk”.... voilà, c’est ça...

Finalement, j’ai réussi à faire le vide, à écouter. Et j’ai entendu. Des références. Shaka Ponk raconte une histoire. L’histoire de leurs références. Lemmy, Prince, Bowie évidement très clairement puisqu’ils participaient aux battles, mais aussi des plus subtiles : les cuivres de FFF (Fédération Française de Fonk), des bribes de Stones, des petits trucs parsemés qui participent clairement à la construction de l’énergie de Shaka Ponk.

Et puis je me suis fait mon petit plaisir de rebelle... A un moment, ils ont demandé à toute la fosse de se mettre accroupie. Il y avait longtemps que je n’avais pas eu mal au dos de cette façon en concert, trop statique sans doute. Et je suis restée debout exeuhprès, plantée en plein milieu. Rien à foutre, pas envie de me mettre accroupie à ce moment précis ! Et là, passé le moment à me dire “quand même t’es con”, j'ai savouré, je me suis délectée du spectacle : la scène, le public accroupi, Frah et Samaha domptant la foule, c'était chouette à voir. Vraiment.

(Mag. T.)

 
 
 

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